jeudi 14 septembre 2017

Mayo, ketchup ou lait de soja, de Gaia Guasti


Auteur·trice·s : Gaia Guasti
Éditeur·trice : Thierry Magnier
Pages : 115
Date de parution : 2011
Genre : Jeunesse

Synopsis : «Beurk, elle pue !» Voilà le sort d'Élianor réglé en un instant dans la cour de récréation. Mais elle s'en fiche, Élianor, elle cultive sa différence. Elle ne sent pas comme tout le monde ? C'est parce qu'elle n'est pas comme tout le monde ! La preuve, elle a volontairement banni sucre, viande et lait de vache de son alimentation. Pour gagner son amitié Noah est prêt à rallier sa cause. Mais comment se passer du Nutella au goûter ?

Mon avis : J'ai tout d'abord été intriguée par ce titre un peu étrange, puis, en lisant le résumé, je n'ai pas hésité une seule seconde pour lire ce livre. 

Nous suivons un enfant, Noah, qui va faire la connaissance d'une nouvelle camarade de classe, Elianor. Cette petite fille est un peu différente, et les autres élèves vont tout de suite lui dire qu'elle pue. Noah, lui, ne trouve pas qu'elle sente mauvais, et il va chercher à faire sa connaissance. Il va également se rendre compte qu'il a bien des points communs avec sa camarade. Mais pourtant, elle est vraiment bizarre, Elianor : elle ne mange pas de viande, pas de lait de vache et pas de sucre. Le petit garçon, qui veut se lier l'amitié avec elle, décide de faire pareil, mais tous deux vont bientôt s'attirer des ennuis avec la brute de l'école... 

Cette petite histoire, destinée à un jeune public, se lit vraiment très vite et le sujet semble léger, mais des thématiques fortes sont abordées malgré tout... Le rejet de la différence, le deuil, de la solitude... Le but de l'autrice en écrivant ce livre était probablement d'éduquer les enfants sur ce qui est important.

Bien qu'il peut y avoir un côté cliché, avec la petite fille et son père qui "ne mangent que des graines" et boivent "du lait de soja fait-maison", j'ai bien aimé ce livre. 

D'une part parce qu'il pose de véritables questionnements, et d'autre part parce que j'ai été touchée par un des passages, où Elianor parle de son végétarisme, en expliquant à quel point les personnes qui mangent de la chair animale sentent mauvais pour elle, mais qu'elle ne dit rien aux autres, et qu'elle n'a pas besoin qu'on la laisse en paix, parce qu'elle est en paix. 

Des paroles pleines de sagesse et d'intelligence. Des mots qui ont fait écho en moi, en tant que végane militante, qui me sent parfois un peu à l'écart des autres par ma façon de penser et d'agir. 

J'ai passé un très bon moment de vie avec ce livre, qui sait à la fois nous faire rire et réfléchir. C'est un peu trop court à mon goût, mais c'est une jolie histoire.

14/20

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